Titre de série : |
Time Riders, 4 |
Titre : |
La guerre éternelle |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Alex Scarrow, Auteur ; Julien Chèvre, Traducteur |
Editeur : |
Nathan, 2013 |
Collection : |
Time riders num. 4 |
Description : |
453 p. |
ISBN/ISSN : |
978-2-09-254398-6 |
Langues : |
Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) |
Résumé : |
2051, NEW YORK
Par le hublot de l'hélicoptère, Joseph Olivera observait les villes inondées du New Jersey en contrebas. L'océan Atlantique recouvrait progressivement la côte est des États-Unis, si bien que seuls les plus hauts buildings émergeaient de l'eau, bien alignés au milieu de la mer scintillante. Devant lui, il aperçut Manhattan, là où l'emmenait l'appareil. L'île n'était pas encore engloutie et, à en croire les experts, les digues érigées tout autour lui permettraient de garder les pieds au sec encore une dizaine d'années.
L'hélicoptère descendit en piqué au-dessus des gratte-ciel et se dirigea vers l'entrelacs de rues caractéristique que formait Times Square. Sur sa gauche, Joseph repéra Central Park, rempli de carcasses de voitures rouillées empilées les unes sur les autres. On aurait dit un tas de jouets oubliés par un petit garçon.
Joseph maudit son extrême nervosité. Il tremblait comme une feuille à l'idée de rencontrer en personne l'énigmatique, le légendaire Roald Waldstein.
Je dois faire bonne impression, ne pas perdre mes moyens.
Il pria intérieurement pour ne pas trop bégayer, comme il avait l'habitude de le faire quand il était stressé. Il avait répété mille et une fois les formules de civilité qu'il avait composées pour l'occasion, en prenant soin que n'y figure aucun mot commençant par le son «s», ceux sur lesquels il butait particulièrement. Son défaut d'élocution était ainsi beaucoup moins perceptible.
L'appareil survolait maintenant le toit du plus grand immeuble de Times Square et tournait au-dessus de l'aire d'atterrissage, tel un chien qui s'apprête à se coucher dans son panier. Le quartier n'était plus que l'ombre de lui-même. Joseph distingua quelques piétons, un ou deux bus électriques et de nombreux bâtiments barricadés. Les digues avaient beau retenir la montée des eaux, il réalisa à quel point ces efforts étaient vains.
La ville est déjà à l'agonie.
L'hélicoptère se posa doucement, et le pilote coupa le moteur. Tandis que les rotors ralentissaient, il fit coulisser la porte et sortit en invitant Joseph à le suivre.
- M. Waldstein s-s-séjourne ici ? demanda celui-ci. À l'Hôtel Marriott ?
- Il y habite à plein temps. Il a acheté l'hôtel l'an dernier. Le pilote conduisit Joseph à l'intérieur du bâtiment. Ensemble, ils empruntèrent un escalier en béton jusqu'à un petit palier fermé par deux portes battantes.
- Derrière ces portes se trouvent les quartiers privés de M. Waldstein. Il vit absolument seul ici, expliqua le pilote en lançant à Joseph un regard empreint de curiosité. Vous savez, vous avez beaucoup de chance de pouvoir le rencontrer. Cela n'arrive jamais.
- Vous voulez dire qu'il n'y a personne d'autre que lui dans c-c-cet hôtel ?
- Encore une chose, ajouta le pilote en ignorant la question. Il peut parfois donner l'impression d'être agressif ou impoli. Sachez que ce n'est pas intentionnel, c'est juste qu'il n'a pas de temps à perdre en bavardages.
- Euh, d'accord... |
Nature du document : |
fiction |
Genre : |
roman |
Thème de fiction : |
histoire/technologie/temps |
|
Time Riders, 4. La guerre éternelle
de Alex Scarrow
Nathan, 2013, 453 p. (Time riders ; 4)
2051, NEW YORK
Par le hublot de l'hélicoptère, Joseph Olivera observait les villes inondées du New Jersey en contrebas. L'océan Atlantique recouvrait progressivement la côte est des États-Unis, si bien que seuls les plus hauts buildings émergeaient de l'eau, bien alignés au milieu de la mer scintillante. Devant lui, il aperçut Manhattan, là où l'emmenait l'appareil. L'île n'était pas encore engloutie et, à en croire les experts, les digues érigées tout autour lui permettraient de garder les pieds au sec encore une dizaine d'années.
L'hélicoptère descendit en piqué au-dessus des gratte-ciel et se dirigea vers l'entrelacs de rues caractéristique que formait Times Square. Sur sa gauche, Joseph repéra Central Park, rempli de carcasses de voitures rouillées empilées les unes sur les autres. On aurait dit un tas de jouets oubliés par un petit garçon.
Joseph maudit son extrême nervosité. Il tremblait comme une feuille à l'idée de rencontrer en personne l'énigmatique, le légendaire Roald Waldstein.
Je dois faire bonne impression, ne pas perdre mes moyens.
Il pria intérieurement pour ne pas trop bégayer, comme il avait l'habitude de le faire quand il était stressé. Il avait répété mille et une fois les formules de civilité qu'il avait composées pour l'occasion, en prenant soin que n'y figure aucun mot commençant par le son «s», ceux sur lesquels il butait particulièrement. Son défaut d'élocution était ainsi beaucoup moins perceptible.
L'appareil survolait maintenant le toit du plus grand immeuble de Times Square et tournait au-dessus de l'aire d'atterrissage, tel un chien qui s'apprête à se coucher dans son panier. Le quartier n'était plus que l'ombre de lui-même. Joseph distingua quelques piétons, un ou deux bus électriques et de nombreux bâtiments barricadés. Les digues avaient beau retenir la montée des eaux, il réalisa à quel point ces efforts étaient vains.
La ville est déjà à l'agonie.
L'hélicoptère se posa doucement, et le pilote coupa le moteur. Tandis que les rotors ralentissaient, il fit coulisser la porte et sortit en invitant Joseph à le suivre.
- M. Waldstein s-s-séjourne ici ? demanda celui-ci. À l'Hôtel Marriott ?
- Il y habite à plein temps. Il a acheté l'hôtel l'an dernier. Le pilote conduisit Joseph à l'intérieur du bâtiment. Ensemble, ils empruntèrent un escalier en béton jusqu'à un petit palier fermé par deux portes battantes.
- Derrière ces portes se trouvent les quartiers privés de M. Waldstein. Il vit absolument seul ici, expliqua le pilote en lançant à Joseph un regard empreint de curiosité. Vous savez, vous avez beaucoup de chance de pouvoir le rencontrer. Cela n'arrive jamais.
- Vous voulez dire qu'il n'y a personne d'autre que lui dans c-c-cet hôtel ?
- Encore une chose, ajouta le pilote en ignorant la question. Il peut parfois donner l'impression d'être agressif ou impoli. Sachez que ce n'est pas intentionnel, c'est juste qu'il n'a pas de temps à perdre en bavardages.
- Euh, d'accord...
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